città innamorata, encre sur papier, 100x75, kludzen 2006Je m'aperçois chaque jour que, traversant cette plaine où le rouge confond l'herbe, l'image de moi, allongé sur la ligne continue du ruisseau où j'écoute le remous des flots et des idéaux pendus par le cou, se déploie et rafraîchie ce visage d'une tête d'astre plus proche du ciel qui alimente cette eau plus proche de toi.
Elle dort au bord de la rivière.
Teneri baci, je m'allonge dans les replis que m'offre cette enfant de la terre.
L'absurde volera toujours au-dessus de nos têtes qui dansent la courbe des roseaux.
Je frôle l'herbe pour ne pas la fouler.
L'ebbrezza del mio cuore parcourt ses fleurs d'une marche lente, titubante et tout à fait chancelante où résonnent partout les choeurs célèbrant l'union de la lune étoile et de l'astre-éteint, forme parfaite sur un lumineux chemin, à travers ciel.
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